Le Journal de Montréal

Un Attikamek organise l’Expédition Premières Nations

En tout, 56 personnes franchissent 4000 km pour sensibiliser les gens à la cause autochtone. « Là, ma motoneige est complètement scrap, mais à part ça, tout va bien », lance Christian Flamand, en entrevue au Journal.

Joint chez les Cris de Waskaganish, où les 56 membres de l’Expédition Premières Nations viennent de faire halte dans leur périple de près de 4000 km à travers les bois, M. Flamand explique que les bris mécaniques sont les menaces qu’il craint le plus pour ce projet qui les mène jusqu’au territoire naskapi de Kawawachikamach. Le froid n’est pas un problème, « même à 40 sous zéro comme ce matin », ajoute-t-il. C’est en 2021 qu’il a eu l’idée de rassembler des voyageurs autochtones autour d’un projet sans précédent : rallier en plein hiver un maximum de nations pour « attirer l’attention du public sur la cause autochtone ».

Le chef d’expédition a obtenu la collaboration de plusieurs conseils de bande, pour un budget de plus de 4 M$. Des braves venant de cinq nations et des allochtones se sont présentés à Manawan le 16 février dernier. Le plus jeune motoneigiste a 17 ans et le plus vieux en a 75 ; on compte 11 femmes dans le groupe, lequel franchit environ 300 km par jour. « Les nations ne font qu’un dans cette aventure, et la transmission du feu sacré partout sur le territoire ancestral nous rassemblera tous », précise Christian Flamand. Des cérémonies sont organisées à l’occasion du passage de l’expédition, qui a pris fin le 3 mars. On rend hommage aux enfants victimes des pensionnats autochtones, aux femmes disparues ou assassinées et à Joyce Echaquan, décédée en 2021 à l’hôpital de Joliette.

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2023-03-18T07:00:00.0000000Z

2023-03-18T07:00:00.0000000Z

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