Le Journal de Montréal

Il est encore temps de planter

ALBERT MONDOR Collaboration spéciale

Certaines plantes comestibles ont un port grimpant et conviennent parfaitement aux terrains urbains de petites dimensions. Comme ces plantes produisent de la nourriture dans un espace restreint, leur port élancé permet de maximiser l’utilisation de l’espace.

Voici donc la description de quelques plantes comestibles grimpantes vivaces, originales et productives qui feront merveille dans votre jardin ou votre potager. Afin d’obtenir une récolte l’an prochain, il vous reste encore quelques semaines pour effectuer la plantation de ces végétaux dans votre potager cet automne.

APIOS D’AMÉRIQUE

Avec ses fleurs teintées de rose et de pourpre, très odorantes, cette plante grimpante vivace indigène rappelle la glycine dont elle est une proche parente. En plus de produire – quoique rarement sous notre climat – des fruits comestibles ressemblant à des haricots, les tubercules de cette plante peuvent être mangés. Très caractéristiques, les tubercules de l’apios sont reliés les uns aux autres par un rhizome, ce qui lui a valu le nom commun de patate en chapelet.

L’apios était apprécié par les peuples des Premières Nations et aussi par les premiers colons. Très nutritif, le tubercule contient jusqu’à 18 % de protéines, soit beaucoup plus que la pomme de terre. Comme pour cette dernière, on peut consommer le tubercule d’apios bouilli ou frit. Par contre, il est préférable d’enlever la pelure des tubercules puisqu’elle contient un latex indigeste.

À l’automne, quand les feuilles sont sèches, on déterre les tubercules à l’aide d’une pelle ou d’une fourche. Comme l’apios résiste bien à nos hivers (zone 4), on peut remettre quelques tubercules en place afin d’obtenir une récolte dans un ou deux ans. Placez chaque tubercule en position couchée, à une profondeur d’environ 5 cm. Planté au plein soleil ou à la mi-ombre, dans un sol argileux frais ou humide, l’apios d’Amérique peut atteindre près de 3 mètres de hauteur.

HOUBLON

Proche parent de la marijuana, le houblon est une plante grimpante vivace vigoureuse qui peut atteindre 5 mètres de hauteur. En plus d’arborer un joli feuillage lobé, le houblon produit des fruits ovoïdes de couleur vert jaunâtre très odorants, utilisés pour aromatiser la bière.

Cette plante grimpante peut facilement être cultivée en pleine terre au pied d’un mur faisant face au sud. Cependant, si vous jardinez sur un balcon, une terrasse ou le toit de l’édifice dans lequel vous habitez, vous pouvez cultiver le houblon dans un grand contenant fait de textile – un Smart pot par exemple – et le faire grimper sur un obélisque ou un simple tipi fait de tuteurs de bambou.

Qu’il soit cultivé en pot ou en pleine terre, bien que le houblon résiste sans problème à nos hivers rudes (zone 3), il est tout de même bon de prendre la précaution d’installer un paillis à sa base afin de protéger sa souche des écarts de température trop importants. Comme il est très vorace, fournissez-lui également beaucoup de compost au moment de la plantation ainsi que les années subséquentes.

KIWI ARCTIQUE ET KIWI DE SIBÉRIE

En plus de présenter un feuillage panaché de blanc et de rose particulièrement décoratif, le kiwi arctique produit aussi des petits fruits comestibles. Pour sa part, le kiwi de Sibérie produit des fruits semblables, mais arbore plutôt un feuillage vert. La production de ces plantes grimpantes débute habituellement 4 à 5 années après la plantation, à condition toutefois de planter un plant mâle et un plant femelle l’un à proximité de l’autre !

Sucrés et très riches en vitamine C, les fruits du kiwi arctique et du kiwi de Sibérie ressemblent un peu à ceux du kiwi typique, mais ils sont cependant plus petits, leur pelure glabre est comestible et leur goût est moins acide.

Le kiwi arctique gagne à être planté au plein soleil ou à la mi-ombre, dans un sol riche en compost, frais et bien drainé. « Pascha » est une variété mâle et « September Sun » est un cultivar femelle de kiwi arctique qui offre une bonne production. « Chung Bia » et « Michigan State » sont des cultivars femelles de kiwi de Sibérie tandis que « Meader » est mâle. Plantés dans un sol riche et bien drainé, le kiwi arctique et le kiwi de Sibérie atteignent près de 5 mètres de hauteur. Ces plantes grimpantes sont rustiques en zone 3 b.

VIGNE À RAISIN

La culture de la vigne à raisin est vieille comme l’humanité. Il y a maintenant plus de 8000 ans que les humains se sont rendu compte qu’après macération le raisin se transformait en alcool.

Il est malheureusement très difficile – pas impossible cependant – de cultiver des cépages de vignes à raisin tels que ceux utilisés pour la fabrication des vins de Bourgogne ou de la région de Bordeaux, en France. Les variétés « Cabernet Sauvignon », « Chardonnay », « Merlot » et « Pinot Noir » résistent mal à nos hivers rigoureux et, si on souhaite qu’elles survivent, on doit les enfouir sous la terre ou les couvrir de toiles géotextiles de protection hivernale avant la mi-décembre.

Par contre, il existe une foule de cultivars de vignes à raisin qui ont été développés spécialement pour les climats nordiques comme le nôtre. « Maréchal Foch » et « Seyval » figurent parmi les cépages rouges les plus cultivés au Québec et en Ontario. Ils résistent sans trop de difficulté à des températures avoisinant -25 °C. Certains hybrides comme « Kay Gray » (fruits verts), « Montreal Blues » (fruits bleus), « Roland » (fruits verts), « Somerset » (fruits rouges), « Swenson White » (fruits verts) et « Valiant » (fruits bleus) sont encore plus rustiques et peuvent survivre aux conditions hivernales qui sévissent dans les zones 3 et 4 sans aucune protection hivernale. Le cultivar « Valiant » aurait résisté à une température de - 45 °C lors d’essais au Manitoba ! Ces cépages peuvent aussi bien être utilisés pour la fabrication de vins ou consommés comme raisins de table.

Si vous souhaitez cultiver la vigne à raisin chez vous, gardez en tête qu’il est préférable de la planter dans un sol léger et bien drainé, amendé de compost, situé au plein soleil et bien protégé des vents dominants. Si vous la plantez à la base d’un mur, il faut lui fournir un treillis, ou vous pouvez simplement la planter au pied d’une tonnelle sur laquelle elle pourra grimper.

Alors que les journées froides s’en viennent, Stûv America, qui offre à ses clients québécois des appareils de chauffage au bois novateurs, dont certains sont fabriqués entièrement à l’usine de Bromont, vient d’inaugurer un espace réservé à ses produits dans la salle de démonstration de la Cité du Feu, à Saint-Alphonse-de-Granby.

Ce nouvel espace, appelé Stûv Studio, rassemble neuf appareils dans un lieu spécialement aménagé pour faire vivre aux consommateurs l’expérience des poêles et foyers fabriqués localement par Stûv America.

Avec cet espace, les clients pourront s’informer sur les différents appareils, qui se distinguent par leurs attributs esthétiques, mais également par leur expérience utilisateur.

« Le design épuré de nos appareils a pour but de les rendre intemporels, explique Vincent Boudreau, copropriétaire et fondateur de Stûv America. Nos composantes sont systématiquement réfléchies afin de maximiser l’usage des matières premières et la

durabilité du produit fini. »

Les appareils Stûv répondent aux normes environnementales en vigueur et font l’objet d’améliorations constantes en matière de rendement et d’émissions de particules fines.

D’AUTRES VITRINES

En plus du Stûv Studio qui se trouve à la Cité du Feu, les clients peuvent profiter de quatre autres Stûv Studios situés au Centre du Foyer SaintJérôme, au Noréa Foyers Rive-Sud, aux Cheminées Gamelin, à Québec, et aux Foyers Mirabel, à SaintEustache.

Plus d’informations à stuvamerica.com

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