Le Journal de Montréal

UN AUTOMNE TRÈS « SPICIAL »

RAPHAËL GENDRON-MARTIN

Sept mois après la sortie de son premier album, medium plaisir, Ariane Roy peut enfin l’offrir ces jours-ci en format vinyle. Le Journal s’est entretenu avec la musicienne qui prépare un spectacle exclusif, appelé Show Spicial pour Montréal et Québec, en plus de commencer à développer le territoire français. Parle-moi du Show Spicial. En quoi ça consiste ?

« On revenait en spectacle à Montréal et à Québec et j’avais envie pour ces fois-là de faire ça de façon différente. Ça reste les mêmes chansons – je n’ai pas écrit un nouvel album il y a deux mois ! –, mais on a refait l’ordre des pièces, j’ai un musicien de plus et un nouveau décor. Je voulais un peu prendre cette opportunité-là pour améliorer des choses que je voulais faire depuis longtemps. J’ai beaucoup besoin de changement rapidement, en général, quand je fais des spectacles. Je me tanne relativement vite et j’ai souvent le goût d’essayer autre chose. Je trouvais que c’était une bonne occasion de le faire, d’essayer des nouvelles tounes, de revoir des arrangements, de revoir la formule musicale. »

Pourquoi le nom Spicial ?

« Ça me faisait rire ! Le spectacle est changé un peu. En disant “spicial”, les attentes peuvent être très hautes ou très basses [rires]. Me semble que ce n’est pas très glam comme mot. Avec ce titre-là, on peut s’attendre à tout. […] J’utilise souvent le mot “spicial”, en fait. Ça devrait être ce mot-là dans le dictionnaire ! »

Ce spectacle-là en particulier, tu le feras à Montréal et à Québec seulement ?

« Oui, exactement. À Montréal, c’est le 21 octobre au National. Et à Québec, c’est au Pantoum le 24 novembre. Ce qui est drôle, c’est que ce sont deux salles très différentes. Mais on a décidé quand même de faire la même affaire. Ce seront peutêtre deux ambiances différentes. Je n’ai encore jamais joué dans la nouvelle salle du Pantoum, mais c’est comme la maison pour moi. Au National, je trouve ça un peu plus intimidant. Mais je trouvais justement que c’est le bon contexte pour faire une soirée unique. […] Le reste de l’automne, ça va être le spectacle habituel de la tournée medium plaisir qu’on tourne depuis le printemps. »

Ton album est sorti en février et tu as beaucoup joué en spectacle depuis. Ce ne sont pas tous les jeunes artistes qui ont une telle chance. Comment vis-tu cela ?

« J’ai conscience que ça compte beaucoup comme un privilège. C’est une chance que j’ai de pouvoir faire des spectacles. Ce ne sont pas tous les artistes qui peuvent faire autant de spectacles post-pandémie. Depuis le printemps, ça fait beaucoup de spectacles que l’on fait. Mais parallèlement, je ressens aussi le besoin d’écrire, de me remettre à composer mon deuxième album. Quand j’ai du temps libre, je recommence à écrire. Me connaissant, dès que j’ai une nouvelle chanson, je vais déjà vouloir l’essayer sur scène. Je suis contente d’avoir des spectacles jusqu’à l’année prochaine parce que je vais sûrement me permettre à un moment donné d’inclure de nouvelles chansons dans le processus. »

Tu as récemment signé un contrat avec une agence de booking en France. Comment tout cela s’est-il passé ?

« J’ai fait une vitrine aux Francos à Montréal en juin dernier. C’est drôle parce que pour ma part, ça s’était mal passé ! Il y avait eu des problèmes de son, ma courroie de guitare avait lâché… Dans ma tête, ce n’était vraiment pas glorieux ! Finalement, le lendemain, on a eu un appel d’une agence de booking française, 3C, qui était intéressée à travailler avec nous. On est allé en France cet été pour les Franco-Folies de La Rochelle et ça s’est officialisé. Je suis bien contente parce qu’on commence à explorer des terrains de l’autre côté de l’Atlantique. Tout est à commencer là-bas, c’est vraiment en développement. J’ai une petite tournée là-bas en novembre. »

Ton album medium plaisir vient tout juste de paraître en vinyle, sept mois plus tard. Tu devais avoir hâte qu’il sorte ?

« Vraiment ! Ça fait un bout que l’album est sorti et il y a eu une longue gestation avant qu’il voie le jour. Mais oui, le vinyle est sorti. C’est drôle parce que je viens d’avoir un tournedisque. Je ne faisais pas partie de ces gens qui collectionnent les vinyles, mais je trouve que ce sont tellement de beaux objets. Je suis donc vraiment contente que mon album soit en vinyle. Je me suis dit que c’était le temps que j’aille m’en acheter ! »

Le vinyle medium plaisir est sur le marché. Ariane Roy sera en spectacle le 21 octobre au National de Montréal et le 24 novembre au Pantoum de Québec.

Pour les infos : arianeroy.ca.

MUSIQUE

fr-ca

2022-09-24T07:00:00.0000000Z

2022-09-24T07:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/281676848776252

Quebecor Media