Le Journal de Montréal

PRENDRE SA SANTÉ EN MAIN

LOUISE BOURBONNAIS Collaboration spéciale

■ Sébastien Perron pratique la médecine depuis 15 ans.

■ Il est chargé d’enseignement clinique à l’Université de Montréal et il est également conférencier.

L’espérance de vie augmente. C’est une bonne nouvelle. Mais gagner en longévité sans qualité de vie, cela n’intéresse personne. Dans son livre, l’auteur Sébastien Perron, qui est médecin, fait remarquer que le nombre de maladies chroniques est en hausse constante depuis ces 25 dernières années. Pourtant, celles-ci étaient quasi inexistantes il y a moins d’un siècle. Pourrait-on renverser la tendance ?

Les compagnies pharmaceutiques gagnent beaucoup d’argent, ce n’est un secret pour personne, et la plupart du temps leurs produits ne guérissent pas, ils soulagent ou retardent le processus de la maladie. Si on exclut les chirurgies, on peut aussi affirmer que les médecins qui accompagnent un patient le soignent souvent en prescrivant des médicaments sans pour autant le guérir.

« La médecine permet de vivre plus vieux qu’avant, mais pas nécessairement moins malades », souligne l’auteur dans son livre.

Celui-ci estime que la grande majorité des problèmes de santé que l’on rencontre, comme le diabète, les problèmes cardiaques, voire les cancers sont liés à notre mode de vie.

Plusieurs souffrant d’arthrite, d’arthrose ou encore de fibromyalgie voient leur vie empoisonnée par ces maladies chroniques. Ils consultent leur médecin sans résultat. Certains antidouleurs soulagent, sans guérir pour autant.

Il reviendrait donc à chacun de prendre sa santé en main pour tenter de se guérir en modifiant ses habitudes de vie.

LES PILIERS DE LA SANTÉ

L’auteur est catégorique. Il compte quatre facteurs importants pour demeurer en santé et prévenir la plupart des maladies chroniques.

Premièrement, bien manger, ensuite, bouger, et à cela s’ajoutent ne pas fumer et ne pas abuser de l’alcool.

En suivant ces recommandations, il affirme que l’on diminue de 80 % les risques de maladies cardiaques, d’AVC et de diabète. Cela réduirait également de 40 % les probabilités de souffrir d’un cancer.

Cela semble simple. Pourtant, même si on a entendu ces recommandations à de multiples reprises, peu de gens parviennent à les suivre. La plupart disent manquer de temps pour faire de l’exercice ou préparer des repas équilibrés. Notre mode de vie, notre environnement, notre travail sont souvent en cause.

Dans son livre, l’auteur donne une foule de conseils sur les aliments à éviter tout en fournissant les raisons métaboliques.

C’est le cas notamment des sucres ajoutés que l’on consomme en trop grandes quantités, du pain et des pâtes, entre autres.

TROIS REPAS PAR JOUR ?

L’auteur s’interroge aussi sur l’idée de prendre trois repas par jour.

Selon lui, il serait sans doute plus judicieux de les étaler en réduisant les portions de certains repas et en ajoutant des collations.

« Je rappelle cependant que le but des collations est de moduler la faim pour permettre de se rendre au prochain repas sans être affamé », écrit l’auteur.

Vivre longtemps, certes, mais surtout vivre avec tous ses moyens et débordant de vitalité, voilà l’objectif à atteindre.

PSYCHO

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2022-09-24T07:00:00.0000000Z

2022-09-24T07:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/282329683805244

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