UNE ENFANCE SOUS LE SIGNE DE L’ÉCOANXIÉTÉ

Florent, un garçon de dix ans très sensible, surprend une conversation entre ses deux mamans. Avec les mots que celles-ci échangent, il comprend qu’elles hésitent à mettre au monde un autre enfant, en raison de l’état actuel de la planète… Les notions de pollution, de responsabilité sociale, de réchauffement climatique s’incrustent dans la tête du garçon. Les feux de forêt hantent ses nuits. Y a-t-il trop de monde sur la Terre ? Est-il lui-même de trop ?

La collection Quai no 5 des Éditions XYZ commence à se faire une solide réputation de chefs-d’oeuvre littéraires ! Après l’incroyable album de 2021 Papier Bulle, signé Simon Boulerice, c’est au tour de l’ouvrage Le plus petit sauveur du monde de charmer, bouleverser et émouvoir petits et grands.

Le texte de Samuel Larochelle pousse le lecteur à avoir une réelle réflexion sur les enjeux environnementaux, tout en explorant l’une des grandes préoccupations de notre époque, l’écoanxiété.

Et que dire des illustrations d’Eve Patenaude. Elles sont sublimes, frappantes et douces !

LA VIE PLANÉTAIRE EN 2022

Florent est un garçon hypersensible qui perçoit tout intensivement. Néanmoins, ses émotions, ses questionnements et ses constatations rejoignent celles de nombreux autres enfants, adolescents et même adultes.

Réalisant à quel point la planète se porte mal, Florent en vient à penser qu’il ne faut non seulement plus faire de nouveaux enfants, mais que tous

les parents auraient dû cesser d’en faire avant.

Apeuré et ébranlé par tous les sentiments qui s’emparent de lui, le garçon se renferme sur lui-même, refusant même de s’adresser à ses mères pendant des jours. Sa joie de vivre s’évapore complètement… Ses parents souhaitent plus que tout parvenir à lui faire reprendre espoir, à transformer son écoanxiété en solutions.

L’album Le plus petit sauveur du monde est un énorme coup de coeur. Les mots de Samuel Larochelle nous bousculent autant qu’ils nous bercent. Une telle beauté émane de chacune des pages du livre, même celles qui reflètent le désespoir du garçon, car on devine qu’il a envie d’avoir de l’espoir.