Le Journal de Montréal

UN HOMME EMPREINT D’AUTHENTICITÉ

LOUISE BOURBONNAIS Collaboration spéciale louise.bourbonnais @quebecormedia.com

Le célèbre chanteur que l’on connaît pour avoir enchaîné les succès demeure néanmoins l’un de nos artistes les plus discrets. Tandis qu’il vient de souffler ses 60 bougies et qu’il souligne ses 40 ans de carrière, Bruno Pelletier qui, par le passé, a toujours refusé de se confier dans une biographie s’est finalement prêté au jeu en se confiant au journaliste et auteur Samuel Larochelle. Résultat : on découvre un homme humble, sensible et empreint de sagesse. Mais c’est sa très grande authenticité qui marque davantage ainsi que son parcours hors du commun.

C’est après plusieurs hésitations que le chanteur de 60 ans, originaire de Charlesbourg, s’est lancé dans un projet de biographie, lui qui, habituellement, est si réservé et qui a su entretenir un certain mystère sur sa vie personnelle.

« Je me questionnais si ma biographie serait intéressante, car je me considère comme un homme ordinaire qui a un super métier », confie d’emblée Bruno Pelletier, qui en fin de compte, est satisfait de son livre.

Ainsi, Il est venu le temps est une biographie pas tout à fait conventionnelle. Au fil des pages, le lecteur découvre le chanteur qui se confie à son biographe à la manière d’une conversation intime. De plus, l’ouvrage est accompagné d’un album de chansons qu’il a lui-même écrites, Car le temps est

venu, une trame sonore inspirée par les propos du livre.

« Ce qui devait être un EP est devenu en raison de la pause pandémique un album de 11 chansons originales », précise Bruno Pelletier.

Dans un univers où l’on compte peu d’élus, Bruno Pelletier est conscient qu’il est privilégié d’avoir eu une carrière si longue. Mais il admettra ne pas l’avoir toujours eu facile. Il lui aura fallu attendre dix ans avant que sa carrière prenne son envol.

« J’ai eu l’idée de tout arrêter très souvent », se souvient celui qui s’est d’abord fait connaître avec l’opéra rock Starmania, dans le rôle de Johnny Rockfort.

« J’espérais chanter au moins jusqu’à 60 ans, même si je n’écartais pas l’idée de retourner aux études en psychologie. Il aura fallu attendre le début des années 2000 après le succès de Miserere et

Notre-Dame de Paris pour que je puisse finalement croire que je pourrais gagner ma vie avec ce métier. »

Bruno Pelletier admettra que si sa carrière s’est étendue sur une si longue période, c’est grâce à sa détermination et sa persévérance.

HUMBLE MALGRÉ LES SUCCÈS

Bien que Bruno Pelletier figure parmi les artistes les plus marquants de sa génération et que ses succès se sont succédé à l’international, il demeure très modeste.

« Je connais des chanteurs qui ont encore plus de voix que moi, mais qui n’ont malheureusement jamais réussi à percer », fait-il remarquer.

Outre son talent indéniable, il estime que sa chance a principalement été d’avoir croisé la route de Luc Plamondon, qui lui a offert en 1998 de jouer dans Notre-Dame de

Paris, où il a personnifié Gringoire et interprété la chanson mythique

Il est venu le temps des cathédrales.

« C’est une grande chanson qui résonne encore beaucoup au Québec et qui représente pour moi l’ouverture sur le monde », illustre le chanteur.

Si Bruno Pelletier ne compte plus les moments qui marquent l’imaginaire, il a aussi eu des revers, dont un divorce qui a été difficile et il a aussi été victime d’arnaques financières.

En plus d’être persévérant et déterminé, on comprend à la lecture de son livre qu’il est un très grand perfectionniste, surtout envers lui-même.

Il affirme que si sa santé le permet, il sera très occupé la prochaine décennie. Pour preuve, il vient d’accepter d’embarquer dans un nouveau spectacle musical Al Capone ,oùil incarnera Elliot Ness, qui verra le jour à Paris en janvier 2023.

LIVRES

fr-ca

2022-09-24T07:00:00.0000000Z

2022-09-24T07:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/282441352954940

Quebecor Media