Le Journal de Montréal

UNE AMITIÉ TRÈS SPÉCIALE

De tous les livres de la rentrée, c’est sans doute celui qu’on attendait avec le plus d’impatience. Parce que depuis la parution du troisième et dernier tome de Vernon Subutex, Virginie Despentes signe ici son premier roman.

KARINE VILDER Collaboration spéciale

Avec la Française Virginie Despentes, il faut s’attendre à tout. D’un roman à l’autre, elle a toujours le chic pour surprendre et marquer les esprits. Mais depuis le temps qu’on la suit, jamais on n’aurait imaginé qu’un jour, elle allait nous offrir un roman épistolaire. Et pourtant…

Tout va commencer avec une publication Instagram. Oscar Jayack, un romancier qui a connu la gloire une bonne dizaine d’années plus tôt, ne va pas se gêner pour y dire du mal de l’actrice Rebecca Latté, dont la beauté ne serait plus qu’un vague souvenir. Du moins selon lui. Car incapable de laisser passer ça, la principale intéressée ne mâchera pas ses mots pour remettre le bonhomme à sa place avec un courriel débutant par « Cher connard ».

DES ÉCRITS LIBÉRATEURS

Même si elle est partie sous de très mauvais auspices, leur relation épistolaire prendra rapidement un tout autre tour. Au fil des pages, Oscar parlera par exemple de sa polytoxicomanie ou de ses mésaventures avec Zoé, une ancienne attachée de presse qui vient de le « metooïser » parce qu’il l’aurait autrefois courtisée de manière un peu trop intense. Zoé étant aujourd’hui à la tête d’un blogue féministe comptant plus de 100 000 abonnés, Rebecca sera donc la première à admettre que cette femme n’aurait pu être mieux placée pour lui causer un maximum de torts.

Comme c’est du Despentes, ça se lit tout seul. Ceci étant, les échanges sont souvent longuets et parfois difficiles à distinguer (même ton, même style). Mais de là à dire qu’on n’a pas aimé, il y a une marge.

LIVRES

fr-ca

2022-09-24T07:00:00.0000000Z

2022-09-24T07:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/282531547268156

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