Le Journal de Montréal

« Ce qui vend le plus, c’est la nostalgie »

Christian Marc Gendron n’a pas sauté de joie d’emblée quand ses reprises de classiques du rock ont commencé à plaire aux foules.

« Avant, j’étais mal à l’aise que ça pogne autant », avoue celui qui gagne très bien sa vie depuis plusieurs années grâce à ses tournées Piano Man Experience et Piano Man 2.

« J’ai fait du piano-bar longtemps, j’ai gagné ma vie en faisant les chansons des autres, mais j’étais aussi auteur-compositeur et je m’apercevais que les chansons des autres marchaient plus que les miennes. J’avais un petit malaise avec ça. Finalement, je me suis aperçu que ce n’est pas du tout le même public. J’ai fait la paix avec ça. »

Aujourd’hui, il s’amuse comme un fou sur scène à reprendre les succès des Stevie Wonder, Johnny Hallyday et Charles Aznavour dans une production où il se permet de chanter quelques-unes de ses propres compositions.

« Je le fais parce que j’aime ça. Je ne le fais pas pour l’argent », dit celui qui remplit régulièrement des salles de 1000 places et plus.

Il regrette cependant que les artistes spécialisés dans la variété ou les reprises soient boudés par les médias.

« On dirait qu’au Québec, on aime mieux glorifier les auteurs-compositeurs. C’est super, mais en même temps, ce n’est pas ça que les gens veulent voir nécessairement. Je le vois dans les salles, je les vois, les ventes des autres artistes. Si tu es en train de faire un article là-dessus, c’est parce que vous aussi vous êtes en train de constater que ce qui vend le plus dans les salles, c’est la nostalgie. »

WEEKEND

fr-ca

2022-11-26T08:00:00.0000000Z

2022-11-26T08:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/281625309311688

Quebecor Media