Le Journal de Montréal

UNE ÉMOTION POSITIVE

Aimer les vieilles affaires, il n’y a rien de mal là-dedans. C’est même bénéfique.

« Depuis le siècle des Lumières, nos sociétés sont orientées vers le futur, vers le progrès technique, et c’est quasiment considéré comme une pathologie d’aimer le passé. Or, des études en psychologie, depuis 2007, ont montré que la nostalgie est une émotion qui peut être positive. Elle a des effets sur le bien-être psychologique. Dire qu’on aime le passé, ça ne veut pas dire qu’on n’aime pas le présent et le futur », soutient Damien Hallegatte.

En citant l’exemple de la série Stranger Things, le professeur de musicologie de l’Université Laval, Serge Lacasse, dit que la nostalgie crée des liens entre les générations.

« Un jeune de 14 ans qui chante du Guns N’Roses ou qui connaît Kate Bush par coeur, c’est le fun. C’est le fun de voir un jeune qui apprécie la musique que tu aimais à ton époque. »

« Ça nous connecte à notre collectivité. Dans un spectacle des Backstreet Boys, on se retrouve avec plein de gens de la même géné

ration. Je suis convaincue qu’il y en a plusieurs qui sont allés en se disant : j’espère que je vais recroiser Marie-Hélène, une amie de 4e année », ajoute la professeure au département de sociologie de l’Université Laval, Pascale Bédard.

WEEKEND

fr-ca

2022-11-26T08:00:00.0000000Z

2022-11-26T08:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/281676848919240

Quebecor Media