Le Journal de Montréal

UN AMOUR IMPOSSIBLE OU UNE PROMESSE ?

MARIE-FRANCE BORNAIS

Envie d’un roman qui fait vraiment du bien ? Marc Levy, auteur toujours à propos qui sait toucher le coeur de ses lecteurs, propose une histoire d’amour qui met du baume sur le coeur et donne de l’espoir avec son nouveau roman. Éteignez tout et la vie s’allume offre une pause dans notre monde tourmenté. Cette incursion dans la vie d’un homme jeune, mais blessé, et d’une femme plus mûre et marquée par un deuil montre que l’amour, le vrai, est d’une puissance inouïe.

Adèle et Jeremy font connaissance sur un navire, à destination d’un nouveau port et peut-être, d’une nouvelle vie. Pendant une tempête, ils se retrouvent « par hasard ». Une fois sur la terre ferme, leurs chemins se croisent de nouveau et ils découvrent que même si beaucoup de choses les opposent a priori, il y a des liens très forts qui se tissent.

En entrevue depuis New York, où il habite depuis plusieurs années, Marc Levy confirme qu’il avait envie, lui aussi, de s’évader un peu du marasme et de la tourmente dans laquelle la planète est plongée depuis plusieurs mois.

« Je n’aurai pas la prétention de dire que les gens auront besoin de le lire, mais moi, j’avais besoin de l’écrire. Je n’en pouvais plus des divisions, des agressions. J’avais envie d’une histoire qui me fasse chaud au coeur et ça m’a fait d’ailleurs beaucoup de bien d’écrire ce roman. Vraiment. Ça m’a sorti la tête du marasme ambiant qui finit par peser sur nous tous. »

Le roman n’était ni prémédité ni prévu, ajoute-t-il. « Je me suis mis à écrire à la fin du mois d’août. J’avais envie d’écrire et le personnage d’Adèle s’est imposé tout de suite. Jeremy aussi. Et j’ai été tellement bien avec eux ! Je les ai suivis dans leur histoire. »

« C’est un roman que j’ai écrit d’une traite, en sept semaines. Je vous dis, ça m’a fait énormément de bien, à moi, de l’écrire. Donc si ça fait du bien aux gens de le lire, je serai super heureux ! »

FAIRE FI DES CONVENTIONS

L’histoire d’Adèle, spécialiste en horlogerie, et de Jeremy, un organiste qui rêve de jouer du jazz, est loin d’être banale. Elle est d’ailleurs pimentée de plusieurs aventures cocasses et de petites vengeances bien pensées.

La rencontre entre Adèle et Jeremy montre qu’il est peut-être temps, dans la société, d’avoir un peu plus de sérénité et de se défaire des moules que la société impose souvent. Il est peutêtre temps de donner un bon coup de pied aux attentes, aux conventions et aux modèles imposés.

« On est de plus en plus enfermés : enfermés dans des âges, enfermés dans des opinions, dans des jugements. Ces personnages sont libres dans leur tête, libres dans leur coeur. Eux aussi, ils ont eu leurs coups durs, ils ont eu leur hiver et là ils n’ont qu’une envie : une envie de vivre. »

LE REGARD DE L’AUTRE

Marc Levy croit qu’on existe beaucoup plus dans le regard de l’autre qu’on veut parfois l’admettre ou le reconnaître. « C’est dans le regard de l’autre qu’on se sent jeune ou vieux, beau ou laid, intelligent ou bête. C’est vraiment dans la tendresse et dans le regard de l’autre et je crois que ça n’a pas d’âge. »

Même si Adèle est plus âgée que Jeremy, c’est une femme en devenir, ajoute l’écrivain. « Elle est en devenir parce que, dès qu’elle se sent aimée, elle est conquise par ça. Elle n’est pas conquise par flatterie. D’ailleurs, elle est très pudique. Elle est conquise parce que, tout à coup, c’est comme si on remettait de l’eau dans son coeur. Et la vie repart. »

« On se prête une intelligence après avoir fait les choses, qu’on n’avait pas forcément au moment où on les fait… mais je crois que j’avais envie de raconter ça. Ça fait un bien fou d’aimer et d’être aimé ! »

LIVERES

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2022-11-26T08:00:00.0000000Z

2022-11-26T08:00:00.0000000Z

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