Le Journal de Montréal

S’APPROPRIER LE BONHEUR

LOUISE BOURBONNAIS Collaboration spéciale louise.bourbonnais @quebecormedia.com

C’est après avoir vécu une grande période d’incertitude, de doutes et de nombreuses remises en question sur le plan professionnel que Suzie Villeneuve renoue avec sa passion, la musique. Aujourd’hui heureuse de ses choix, elle souhaite partager son histoire et devenir une source d’inspiration.

C’est désormais avec beaucoup de maturité et après un grand travail d’introspection que Suzie Villeneuve ne doute plus et fonce droit devant pour accéder à ses aspirations et être heureuse.

Mais le parcours pour en arriver là n’a pas été facile, prise par une certaine vulnérabilité, elle avait du mal à exprimer son malaise. « J’avais l’impression d’être une moitié de quelque chose », confie Suzie Villeneuve qui fait référence à son parcours avec sa soeur jumelle.

Il y avait aussi le regard des autres et ceux qui portent des jugements. Les comparaisons étaient devenues monnaie courante.

Suzie Villeneuve admet avoir souvent été en conflit avec elle-même, cherchant l’approbation de son entourage.

« J’ai validé à travers le regard de ma soeur bien des choix que j’ai faits dans ma vie, ainsi que ceux de mes parents et mon autre soeur Lisa. » Elle a aussi parfois fait des choix un peu contre son gré croyant qu’il s’agissait de ce qu’elle devait faire.

Malgré ses succès, Suzie ressent un malaise, car ses objectifs n’étaient pas atteints. « Jeunes, ma soeur et moi on voulait chanter et je rêvais d’une carrière comme Céline Dion, admet-elle. Je la mettais très haute la barre. » Mais à force de placer ses objectifs très hauts, des déceptions surviennent inévitablement.

VIDE EXISTENTIEL

« J’avais la sensation désagréable qu’il y avait un très grand vide à l’intérieur de moi que j’étais incapable de combler », se souvient Suzie.

« En ayant l’impression d’être l’imposteur un peu partout, cela faisait en sorte que je changeais rapidement mes objectifs. »

Mais ce qui rendait davantage malheureuse Suzie, c’est qu’elle se comparait aux autres.

« Lorsque je regardais autour de moi, j’avais l’impression que tout le monde était pleinement heureux, sauf moi, affirme la chanteuse. En me comparant, je me disais que je devrais moi aussi être heureuse. J’étais incapable de nommer mon inconfort et j’étais peu outillée à ce moment-là. » Un jour, elle a décidé de prendre les choses en main.

« Quand je me suis assise face à moimême me disant que j’étais au bout de ce que j’étais capable d’endurer comme pression intérieure à essayer d’être performante et d’être à la hauteur de ce je croyais devoir être, je suis allée chercher de l’aide. »

LE COURAGE

« Ça m’a pris beaucoup de courage pour affronter tout ça, mais en même temps je n’avais plus rien à perdre », explique-telle. Consciente que l’on retire quelque chose de chaque expérience, puisque Suzie a aussi flirté avec le milieu de l’entrepreneuriat, elle réalise que son parcours n’a pas été vain et qu’elle a, elle aussi, le droit de poursuivre sa route pour se rapprocher de ses rêves, même s’ils sont vécus différemment de ce qu’elle avait anticipé des années plus tôt.

« J’avais des tas de regrets, mais aujourd’hui, tout cela est derrière moi », lance la chanteuse qui se sent sereine et épanouie.

La chanson est sa véritable passion et désormais elle se donne le droit d’être heureuse à travers elle.

WEEKEND / LIVRES

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2022-11-26T08:00:00.0000000Z

2022-11-26T08:00:00.0000000Z

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