Le Journal de Montréal

EN ATTENDANT LA FIN DU MONDE

Prix Médicis 2022, La Treizième Heure nous réserve surtout de belles heures de lecture.

KARINE VILDER Collaboration spéciale

Il est toujours agréable d’être surpris ou troublé par un livre. En général, c’est le signe qu’il sort des sentiers battus ou alors, qu’il est particulièrement bien écrit. Ici, on a les deux : une histoire originale et une plume magnifique souvent teintée d’humour.

Farah, 16 ans, est la seule ado au sein de l’Église de la Treizième Heure, une congrégation millénariste dont les messes se terminent toujours sur un sonnet de Nerval. Étant la fille de l’homme qui a fondé ce groupe religieux atypique très versé dans la poésie, ce n’est pas comme si elle avait eu le choix d’en faire partie ou non. Cela dit, elle ne s’en plaint pas. Au contraire. Elle a pour son père une admiration sans bornes et au fil des pages, elle va se charger de nous en expliquer toutes les raisons.

PORTRAIT DE FAMILLE

Dans la vie de Farah, il n’y a en gros qu’une seule ombre au tableau : elle n’a jamais eu la chance de connaître Hind, sa mère. Une semaine après sa naissance, Hind aurait en effet pris la poudre d’escampette. Pourquoi et pour aller où ? Farah n’en a pas la moindre idée. Mais à force de poser des questions à droite et à gauche, elle compte bien pouvoir le découvrir un jour…

C’est donc surtout à travers le récit de Lenny, son père, qu’on comprendra un peu mieux quel genre de femme était Hind et quel type de liaison il entretenait avec elle. Une histoire d’amour surprenante qui

donne à ce livre une couleur unique.

WEEKEND / LIVRES

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2022-11-26T08:00:00.0000000Z

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https://jdm.pressreader.com/article/282875144794824

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