Le Journal de Montréal

À L’ÉCOUTE D’UNE ÉPOQUE

Grâce à ce roman, on a la chance de pouvoir voyager en Ukraine… au siècle dernier.

KARINE VILDER Collaboration spéciale

Si nos calculs sont bons, L’oreille de Kiev est le 15e roman traduit en français de l’écrivain ukrainien Andreï Kourkov. Et la façon dont il a pu voir le jour mérite vraiment d’être contée.

À l’automne 2019, soit juste avant le début de la pandémie, une femme, amie d’amis, est venue porter à Kourkov une boîte en carton remplie de documents datant de 1919, tous produits par la Tchéka, la police politique bolchévique. Oui, incroyable, mais vrai. C’est donc après avoir pris connaissance de ces archives tombées du ciel que l’auteur a eu envie de camper sa nouvelle histoire à Kiev en 1919, période au cours de laquelle l’Armée rouge a dû s’y reprendre à quatre fois avant de faire de l’Ukraine une république soviétique. Maintenant, place au roman.

ET VOGUE LA GALÈRE

Alors qu’ils allaient chez le tailleur chercher un costume, Samson Koletchko et son père auront la malchance de croiser le sabre d’un cosaque. Résultat, le premier y perdra une oreille et le second, la vie.

Désormais seul au monde dans une capitale gouvernée par la suspicion, Samson ne pourra ainsi compter que sur lui-même pour se tirer d’affaire. Car il faut le dire, sa situation n’ira pas en s’améliorant : des soldats de l’Armée rouge viendront en effet s’incruster chez lui comme s’ils étaient à l’hôtel, et soupçonnant la magouille, Samson cherchera à en savoir un peu plus sur eux.

Un roman léger et souvent drôle qui devrait bientôt déboucher sur une suite, les aventures du jeune Samson ne manquant pas de piquant.

LIVRES

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2023-01-21T08:00:00.0000000Z

2023-01-21T08:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/283527979935000

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