Le Journal de Montréal

Amy Keith, DIRECTRICE ARTISTIQUE ET ACCESSOIRISTE DE LA VRAIE NATURE

Amy aime raconter des histoires à travers les univers et les éléments qu’elle crée. Issue du théâtre, elle a travaillé aussi bien en documentaire que pour des séries web ou pour le cinéma. On peut voir son travail dans le cadre des émissions Si on s’aimait, Moi, je mange et surtout dans La vraie nature depuis ses débuts.

« J’aime avoir un scénario, un concept. Raconter une histoire, ça m’ancre. Quand on a changé de chalet, j’ai pu repenser au concept et m’accrocher davantage à Jean-Philippe [Dion] à travers l’espace et les objets qui lui appartiennent vraiment. Comme il adore le jardinage, dans l’atelier, il y a beaucoup d’accessoires qui sont à lui. Il y a des choses qui font partie de la signature de l’émission, le bateau, les chandelles au souper, le mot sur la porte, auxquels on reste attaché même si l’endroit est plus moderne. »

« Ce qui est important de savoir c’est que c’est un métier où tu es à la merci de la disponibilité des autres. Si tu trouves un objet sur Kijiji à Repentigny et que la personne n’est libre que le lundi soir, tu dois t’y déplacer, explique celle qui enseigne aussi la scénographie à l’université. Je reçois en général la liste des besoins deux semaines avant un tournage. Il y a la fabrication et la recherche. On a des ressources, des spécialistes, on sait où fouiller. On fait beaucoup de route pour trouver un élément précis. Je me souviens que pour Katherine Levac, on a fait faire un enregistrement de sa maman sur un disque. Ça ne se faisait qu’en Alberta. Il faut prévoir le temps de livraison. C’est là où nous avons des déceptions quand les délais sont trop serrés. »

« Dans le vintage ,ilyaplusdedemandes donc plus de choses à vendre.

Un Goldorak de 1981 se trouve plus facilement qu’avant, mais il est plus cher. Les vinyles, tout le monde en veut maintenant. Avant tu en trouvais dans les brocantes des Cantons de l’Est pour 2 $. Mais le Offenbach des années 70, tout le monde le veut alors le prix a changé. Le défi est pour les choses que les gens ne gardent pas. Les catalogues de Distribution au consommateur sont souvent mentionnés. J’en ai trouvé un des années 90 pour Anne-Elisabeth Bossé. Et ma collègue Alizée a déjà reproduit un sac de chips Maple Leaf des années 50 impossible à trouver. »

« Je mets en moyenne une heure de temps par accessoire. S’il y a un objet que je peux trouver au Dollarama, je vais prendre la route pour Laprairie pour un autre ce qui peut prendre trois heures s’il y a de la circulation. On a trois invités par émission pour lesquels on peut avoir une dizaine d’objets. À ça s’ajoutent les accessoires pour l’activité, des choses qui manquent dans la cuisine, un plat à fondue vintage pour le repas, des citrouilles pour mettre sur la table à l’automne, des décorations pour chacun des lieux, ça demande de la recherche et de l’organisation. »

De la finesse, de la persévérance et le souci du détail, comme le prouve Amy.

Les dimanches 21 h 30 à TVA

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2023-03-18T07:00:00.0000000Z

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