Le Journal de Montréal

UNE BELLE VARIÉTÉ DE RÔLES POUR LOUISE TURCOT

Louise Turcot sera plus présente que jamais cette année sur nos écrans. À 78 ans, la comédienne se dit comblée par la variété de rôles qu’elle a eu la chance de défendre récemment au cinéma et à la télévision.

MAXIME DEMERS

« Quand on vieillit, on nous offre souvent des rôles de femmes couchées sur un lit d’hôpital ou qui souffrent d’Alzheimer, déplore-t-elle. Mais là, les personnages qu’on me propose depuis un certain temps sont très diversifiés. Dans le film Notre-Dame de Moncton [qui prend l’affiche la semaine prochaine], je joue un personnage de femme très active et en forme qui prend sa vie en main. C’est vraiment intéressant. »

En plus de ce rôle dans NotreDame de Moncton, Louise Turcot s’est récemment glissée dans la peau d’une femme âgée victime de violence sexuelle dans la seconde saison de la série Doute raisonnable, diffusée cet hiver. On la retrouvera aussi plus tard cette année dans le film Le temps d’un été, de Louise Archambault, mais aussi dans Testament, la nouvelle comédie dramatique de Denys Arcand.

Même si elle traverse actuellement une période stimulante dans sa carrière, Louise Turcot est bien consciente que la situation pourrait être bien différente dans un an ou deux. C’est que dans ce métier qu’elle pratique depuis déjà plus de 50 ans, « vieillir est souvent synonyme d’absence de travail », rappelle-t-elle.

« C’est une tare de notre métier, souligne-t-elle. Quand on vieillit, on a beaucoup d’expérience et de savoir-faire qu’on a envie de partager, mais c’est malheureusement la période où on devient moins intéressants pour les personnes qui écrivent. La télé et le cinéma appartiennent aux plus jeunes, et c’est bien normal. Mais je pense qu’on pourrait avoir les deux. On pourrait avoir beaucoup de rôles pour les personnages dans la vingtaine et la trentaine, mais en avoir aussi quelques-uns pour les personnes plus âgées. Parce qu’elles existent dans la société. Ce serait le fun qu’elles soient représentées. C’est mon petit combat personnel ! »

« UN FILM BIENVEILLANT »

Louise Turcot a eu un coup de coeur pour le scénario de Notre-Dame de Moncton, second long métrage de la réalisatrice Denise Bouchard. Le film relate la rencontre inattendue entre une jeune femme (Laurie Gagné) qui se prépare à renouer avec le fils qu’elle a dû placer en adoption 20 ans plus tôt et une dame âgée (Louise Turcot) qui vient de perdre son mari.

« Ce qui m’a le plus plu dans ce scénario, c’est que c’est un film bienveillant, s’emballe-t-elle. C’est un film qui fait du bien. Les gens qui l’ont vu nous ont dit : mon Dieu, ça fait du bien de voir un film sur l’entraide, et de voir des gens qui ont de la sympathie et qui s’aident dans la vie. C’est vraiment un beau sujet. Ce sont deux femmes qui sont chacune à un moment clé de leur existence. Au lieu de se braquer l’une contre l’autre, elles vont collaborer ensemble pour améliorer leur vie. C’est ça qui fait la beauté du film. »

La comédienne était aussi ravie d’aller passer quelques semaines à Moncton au printemps 2022 pour tourner le film avec une équipe majoritairement néo-brunswickoise. Son conjoint, Gilles Renaud, était à ses côtés puisqu’il joue lui aussi un rôle dans le long métrage.

« On aime toujours ça, jouer ensemble, Gilles et moi, mais ça nous arrive très peu, observe-t-elle. Dans ce cas-ci, il joue mon mari, mais malheureusement, il meurt dans la première demi-heure du film (rires). On aime travailler ensemble parce qu’on a la même façon de voir le jeu et le travail. »

Notre-Dame de Moncton prend l’affiche le 24 mars.

WEEKEND | CINÉMA

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2023-03-18T07:00:00.0000000Z

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