Le Journal de Montréal

Explorer l’enfance de l’héroïne avec Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon

BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe @quebecormedia.com

Après trois chapitres carburant à la violence outrancière et à la sexualité omniprésente, Bayonetta (re)devient chaste et pure avec un antépisode charmant et franchement mignon… mais malheureusement plombé par des mécaniques de contrôle fastidieuses et imbuvables.

Les joueurs connaissent bien Bayonetta, cette sorcière européenne ayant fait son entrée dans nos consoles en 2009. Maniant autant les armes que les techniques d’autodéfense, elle traque et chasse depuis autant les anges que les démons, tantôt pour éclaircir son passé brumeux, tantôt pour des enjeux plus universels.

Mais voilà qu’on lève aujourd’hui le voile sur ce passé nébuleux, proposant aux joueurs d’explorer l’enfance de notre héroïne avec Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon, lancé vendredi.

FORÊT INTERDITE

On retrouve donc Cereza – le nom originel du personnage – alors qu’elle n’est qu’une gamine tentant de développer ses pouvoirs et ses habiletés. Son but ultime ? Libérer sa mère, emprisonnée par ses soeurs suite à son idylle défendue avec un sage d’un clan adverse. Notre héroïne devra pour ce faire s’aventurer pour la toute première fois dans la forêt interdite d’Avalon, où elle approfondira ses compétences en matière de magie afin de parvenir à son objectif.

Pour l’aider dans sa quête, la jeune sorcière pourra également compter sur l’aide de sa peluche favorite, nommée Chouchou – prononcé avec un accent britannique –, désormais possédée par un démon avide de puissance. Au fil de son aventure, cet allié gagnera en habiletés, l’aidant dans les principaux combats grâce à ses attaques puissantes.

CHANGEMENT DRASTIQUE

Dès les premières minutes de Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon, un constat s’impose : on est ici à des lieues de l’univers classique de la saga Bayonetta, celui-ci se caractérisant par sa violence inouïe et sa sexualité aussi exagérée qu’omniprésente. Ces éléments sont cette fois-ci presque totalement évacués au profit d’un univers enfantin absolument charmant, rappelant divers contes de fées classiques. Et ça, c’est franchement mignon et accueillant. Mais c’est aussi, tels plusieurs de ces contes, extrêmement bavard. Les dialogues sont par moments interminables, en plus de n’être offerts qu’en anglais (ou en japonais, si le coeur vous en dit).

Mais la principale faiblesse du jeu réside en ses mécaniques de contrôle déroutantes où le stick de gauche permet de déplacer Cereza, tandis que celui de droite contrôle Chouchou. On a beau y avoir mis toute notre bonne volonté – en plus de longues heures –, rien n’y fait : on ne s’habitue pas du tout à ces commandes contre-intuitives.

Les combats et résolutions de puzzle deviennent rapidement brouillons et confus, en plus de perdre une bonne partie du plaisir qu’ils sont censés procurer aux joueurs. Dommage.

SOMMAIRE

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2023-03-18T07:00:00.0000000Z

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