Le Journal de Montréal

Un restaurateur profitait de ses employées

ROXANE TRUDEL Baris Ugurlu doit revenir en cour le 20 décembre, pour sa sentence.

Un restaurateur de l’Estrie à la main lourde et baladeuse a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur trois de ses anciennes employées, dont une mineure.

« Le Tribunal doit se demander s’il croit la version de l’accusé. La réponse est fort simple : non », a tranché la juge Lyne Beauchesne dans sa décision rendue récemment au palais de justice de Cowansville.

Les explications de Baris Ugurlu, 48 ans, qui a tenté de justifier sa « conduite indigne », sont « non crédibles », a estimé la cour qui l’a trouvé coupable d’agression sexuelle et de voies de fait pour des événements remontant à 2017 et à 2019.

L’ancien patron du Sultan, à Sutton, profitait de son statut d’employeur pour donner de la boisson forte à ses nouvelles employées âgées de 17 à 23 ans, dans le but d’obtenir des rapprochements durant leur quart de travail. Il remplissait constamment leurs verres, au point où l’une d’entre elles n’avait d’autre choix que de jeter l’excès dans l’évier pour garder le contrôle.

«PLANDEMATCH»

« L’accusé suivait son plan de match, soit affaiblir les facultés de sa victime pour atteindre son but », peut-on lire dans le document de cour.

Petit à petit, Ugurlu touchait de manière inappropriée ou tentait d’embrasser ses victimes contre leur gré, malgré des gestes d’évitement de leur part.

« Mais il y a plus. La preuve de conduite indigne démontre un individu qui a un modus operandi », dénote la magistrate.

Dans l’attente d’une décision sur la culpabilité, Baris Ugurlu aurait par ailleurs répété son manège. Il a été accusé d’agression sexuelle pour un évènement remontant au mois d’août dernier.

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2021-11-29T08:00:00.0000000Z

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