Le Journal de Montréal

Un trio couronné

Cindy, Rahmane et Yoher décrochent les grands honneurs lors de la troisième saison de Révolution

SAMUEL PRADIER Agence QMI

Ils l’avaient annoncé lors de la première émission, et ils l’ont fait. Cindy, Rahmane et Yoher sont revenus à Révolution pour gagner, et lors de leurs deux derniers numéros, hier soir, ils ont prouvé qu’ils méritaient ce grand prix de 100 000 $.

S’ils n’ont jamais douté de leur détermination à remporter cette troisième saison de Révolution, les trois danseurs confient qu’ils sont néanmoins passés par des moments plus difficiles durant l’aventure.

« On avait un plan depuis le début et on a gardé notre concentration sur cet objectif », a expliqué Rahmane au téléphone depuis Malte, où il participe à une création du Cirque du Soleil, en compagnie de Yoher.

Le défi était pourtant grand pour ces trois danseurs qui évoluent dans des styles de danse différents.

« On s’est vraiment inspirés les uns et les autres, a expliqué Rahmane. On est trois danseurs d’âge, de style et d’origine différents, c’était normal qu’on utilise ce métissage pour inspirer nos numéros, mais aussi pour délivrer un message. »

Mais dans ce travail de création, chacun avait son mot à dire.

« On a collaboré en poussant la recherche, tout en mettant nos trois univers en commun », a poursuivi Yoher.

ENCOURAGEMENT MUTUEL

La motivation du trio s’est renouvelée sans cesse, étape après étape.

« Chacun de nous a dépassé l’étape à laquelle il avait perdu dans une saison précédente, a détaillé Rahmane. Ça nous a donné un summum de confiance en nous pour la finale parce qu’on savait qu’on était capable. Yoher avait perdu à cette ultime étape, mais Cindy et moi, on voulait lui redonner tout ce qu’il nous avait apporté précédemment pour qu’on se dépasse. La finale est vraiment le moment où on s’est le plus mis à nu. »

Pour Cindy, qui travaille à Montréal, on est toujours plus forts pour les autres que pour soi-même.

« La finale, c’était une façon pour nous de soutenir et de se dépasser pour Yoher qui avait perdu à ce moment-là à la première saison. On était derrière lui et on voulait gagner pour lui. »

« C’ÉTAIT DIFFICILE »

Même si leur supériorité artistique et technique ne faisait aucun doute, Yoher a vécu la finale plus difficilement que les autres.

« C’était difficile parce que je suis déjà passé par là, et la première fois ne s’était pas terminée comme j’aurais voulu, a-t-il analysé. J’avais confiance en nous trois, dans notre façon de travailler et de pousser les mouvements et la créativité au maximum. Mais j’étais stressé parce que j’avais peur que ce que j’avais vécu se reproduise une nouvelle fois. J’étais très fébrile, mais Cindy et Rahmane m’ont beaucoup soutenu, et on a réussi. »

S’ils se sentent aussi forts à trois, c’est parce que chacun apporte ses points forts au groupe. Pour Rahmane, « chacun a une force par rapport aux autres. Yoher est plus dans la mise en scène, Cindy est forte dans la recherche chorégraphique, et moi, je suis plus dans l’improvisation et l’urbain. On avait tellement d’idées qu’il fallait chaque fois choisir la bonne ».

UN PRIX À TROIS

Les trois gagnants ne savent pas encore comment ils vont utiliser la somme de 100 000 $ qu’ils ont remportée avec la finale.

« On est des danseurs et on fait ça pour l’art avant tout. On ne fait pas ce métier pour l’argent. Pour le prix, on est encore en réflexion sur l’utilisation de cet argent. Il y a plusieurs choses que l’on veut faire et notamment prendre soin de nous. On a travaillé fort, il y a eu des blessures, nos corps ont été soumis à un travail acharné et on va certainement utiliser une partie de cet argent pour nous réparer et prendre soin de nous. »

Les décisions se prendront quand les deux gars reviendront de Malte, à la mi-décembre.

JM LUNDI

fr-ca

2021-11-29T08:00:00.0000000Z

2021-11-29T08:00:00.0000000Z

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