Le Journal de Montréal

Comment mieux vivre ma grossesse ?

LOUISE DESCHÂTELET louise.deschatelets@quebecormedia.co

Je suis enceinte et je me fais bien du souci. Rassurez-vous, c’est un événement qui était voulu, vu que j’approche de mes 38 ans et que j’ai mis beaucoup de temps avant de réussir à ce que ça fonctionne. Je voulais depuis longtemps avoir des enfants, mais ça ne marchait jamais. Vous allez me dire que c’était peut-être bien comme ça puisque les hommes avec lesquels j’essayais ne sont plus dans ma vie. Mais cette foisci, celui avec lequel je vis ce grand moment semble vouloir rester.

Alors je ne sais pas trop si c’est cette crainte de perdre l’être aimé ou plutôt si c’est celle de perdre l’embryon que j’ai dans mon ventre, mais je vis dans un stress constant de ne pas me rendre jusqu’à l’accouchement. Je ne me reconnais plus tant l’anxiété me gruge, moi que rien ne dérangeait auparavant, moi qui filais ma route à 100 km à l’heure. C’est comme si je craignais de ne pas être à la hauteur de la tâche que la vie me fait assumer un peu plus chaque jour. Suis-je la seule à vivre ça aussi difficilement ?

Je n’ose pas parler de ça avec mon copain tant j’ai peur de lui montrer un côté de ma personnalité qui lui ferait peut-être regretter d’avoir choisi de faire un enfant avec moi. En même temps, ça me rassurerait de pouvoir déposer sur ses épaules une partie de mon angoisse, car je pense que ça me donnerait le surplus d’énergie dont j’aurais besoin pour passer au travers d’un si beau mais si angoissant moment.

Maman en devenir

Il est normal que dans cette opération complexe de se préparer à donner la vie, la mère ressente une certaine anxiété, pour ne pas dire une anxiété certaine. Des peurs surviennent à l’anticipation de l’accouchement, sur l’état de santé du bébé, ainsi que sur la capacité qu’on a de bien pouvoir en prendre soin. Mais il ne faut pas garder ça tapi au fond de vous. Il faut en parler avec votre entourage, qui saura certainement vous rassurer.

Si ce n’est pas déjà fait, inscrivezvous à des cours prénataux et n’hésitez pas à demander de l’aide auprès de votre médecin traitant tout comme à votre CLSC. Faites-vous un point d’honneur de bien vous alimenter, de faire de l’exercice quotidiennement et de vous accorder des plages de sommeil réparateur.

À cela, il faudrait ajouter des exercices de relaxation et de respiration pour ventiler au mieux quand les crises d’angoisse font leur apparition. Des massages pourraient aussi vous aider à vous détendre. Finalement, je vous recommanderais de prendre un temps d’arrêt par jour pour écrire votre ressenti. Comme je le dis dans mon livre Carnet d’un voyage intérieur, le fait de consigner par écrit ce qui nous passe par la tête sert souvent à l’évacuer.

JM LUNDI

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2021-11-29T08:00:00.0000000Z

2021-11-29T08:00:00.0000000Z

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