Le Journal de Montréal

Les Rams en perte de contrôle

Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecormedia.com

Après tout le boucan causé par les Rams avec leurs coups d’éclat qui n’en finissent plus de s’accumuler, c’est finalement bien tranquille. Ce qui s’annonçait comme une magistrale pétarade est en train de tourner en pétard mouillé.

En regardant le pointage final de 36 à 28 en faveur des Packers, les Rams peuvent avoir l’air d’une équipe qui s’est bien battue et qui a perdu de justesse.

Sauf qu’en réalité, ils n’ont pas été dans le coup. Ils ont été dominés sur le plan physique pour une troisième

semaine de suite. Ils ont perdu la bataille des revirements (trois contre un) et celle du temps de possession (39 min 40 s contre 20 min 20 s).

Parfois, ces statistiques ne veulent pas dire grand-chose. Dans cette rencontre, elles sont révélatrices parce qu’ils sont rarement parvenus à produire des séquences offensives soutenues. Deux touchés sont survenus sur des bombes à Van Jefferson et Odell Beckham, mais sinon, l’attaque a trop souvent été réduite au silence.

STAFFORD DOIT FAIRE MIEUX

Ce n’était pas le scénario envisagé quand les Rams ont déboursé une fortune pour aller chercher Matthew Stafford à

Detroit. Le quart-arrière a été victime de deux revirements dans chacun de ses trois derniers départs.

Avec 302 verges et trois passes de touché, ses statistiques le font bien paraître, mais il a trop souvent manqué de précision pour rejoindre des receveurs libres comme l’air.

BECKHAM AUSSI

Quant à Beckham, il faut lui laisser encore un peu de temps avant de lui lancer la pierre. Non seulement il doit s’adapter à un nouveau système, mais son dos semble le faire souffrir.

Attendons avant de crier à l’échec, mais il devra rapidement contribuer davantage à l’effort offensif, surtout que la perte de Robert Woods rend le groupe de receveurs moins menaçant, à l’exception de Cooper Kupp.

L’autre grosse addition, le secondeur Von Miller, tarde aussi à faire sentir sa présence. Il y a bien eu quelques pressions, mais dans l’ensemble, il a connu un match tranquille.

Le front défensif des Rams n’a pas profité du fait que les Packers alignaient leur troisième bloqueur à gauche, Yosh Nijman, pour protéger Aaron Rodgers. La défensive dans l’ensemble a été incapable de freiner le jeu aérien.

Il y a un élément qui est troublant, par-dessus tout, pour les Rams. Cette saison, leur fiche de 6-0 face à des équipes qui jouent pour ,500 et moins. Contre les équipes dotées d’une fiche gagnante, le dossier des Rams chute à 1-4.

BELLE PROFONDEUR

Si les Rams ont construit leur formation en misant sur l’apport de joueurs étoiles à des positions clés, les Packers misent sur une riche profondeur.

Les blessures à des joueurs importants comme Jaire Alexander, Za’Darius Smith, David Bakhtiari et Elgton Jenkins n’entraînent pas de baisse de régime.

Rodgers (307 verges, deux passes de touché, un touché au sol) continue de jouer du grand football. Au sol, quand Aaron Jones n’a pas la forme, le costaud A.J. Dillon prend le relais en plus de contribuer dans le jeu aérien.

Quelques embauches en défensive n’ont fait aucun bruit, mais rapportent gros. Il suffit de penser à l’impact du secondeur De’Vondre Campbell, du maraudeur Adrian Amos ou du demi de coin Rasul Douglas, qui a inscrit un touché sur un retour d’interception.

Quand les Packers ont mis sous contrat ces joueurs, c’était l’indifférence totale aux quatre coins de la ligue. Regardez qui fait du bruit aujourd’hui.

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2021-11-29T08:00:00.0000000Z

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