UNE VRAIE BATAILLE POUR L’OPPOSITION

La montée du PQ se poursuit : 6 points de plus depuis le début de la campagne

Toujours en terrain majoritaire, François Legault poursuit néanmoins sa lente descente dans les intentions de vote, qui profite au péquiste Paul St-Pierre Plamondon, galvanisé par sa performance aux débats. Mais surtout, la lutte s’annonce serrée pour le poste de chef de l’opposition officielle.

« Cette campagne-ci, ce n’est pas pour se choisir un premier ministre, c’est pour se choisir un chef de l’opposition ! » lance le sondeur Jean-Marc Léger, qui a pris le pouls des Québécois, à l’aube du dernier blitz électoral vers le scrutin du 3 octobre.

Avec 37 % d’appuis, la CAQ se dirige vers un gouvernement majoritaire. Mais ce n’est pas en raison de la bonne performance de François Legault, qui a perdu cinq points depuis le début de la campagne et qui est durement jugé par les citoyens pour sa prestation au dernier débat.

« Il ne fait que descendre. Pour la CAQ, une chance que l’élection est dans une semaine. La tendance n’est pas bonne, la campagne n’est pas bonne », souligne M. Léger.

Le premier ministre sortant bénéficie toutefois de la « prime à l’urne » puisque ses sympathisants sont plus âgés et sortent davantage voter.

REMONTÉE DU PQ

L’inconnue, c’est le parti qui arrivera deuxième et occupera les banquettes en face du gouvernement à l’Assemblée nationale. La bataille s’annonce serrée. « Ne prenez pas pour acquis que le PLQ est l’opposition officielle », prévient le sondeur.

Jusqu’ici, Gabriel Nadeau-Dubois et Paul St-Pierre Plamondon apparaissent comme les deux chefs ayant le mieux performé dans ce marathon électoral.

Mais la palme du leader ayant orchestré la plus importante remontée revient au péquiste. Il a gonflé ses appuis de six points depuis le déclenchement des hostilités.

« Malheureusement pour lui, il va manquer de temps », analyse Jean-Marc Léger.

Selon les Québécois, non seulement le pilote du PQ a remporté le dernier affrontement à Radio-Canada, mais c’est lui qui a fait la meilleure campagne dans la dernière semaine.

« L’approche positive à la Jack Layton, au-delà des clivages, de la division et des attaques personnelles, c’est ce qui marque le plus chez les Québécois », note le sondeur.

LEPCQ«ATOPÉ»

L’aiguille ne bouge plus du côté d’Éric Duhaime, qui plafonne dans les intentions de vote. « Le PCQ a topé », constate JeanMarc Léger. Le potentiel de croissance de l’ex-animateur de radio est pratiquement nul, n’étant le second choix que de 6 % des électeurs.

Si GND apparaît toujours comme le chef de l’opposition préféré des Québécois, son rival péquiste lui souffle dans le cou.

Grand favori des jeunes, le co-porte-parole de QS ne réussit pas à séduire leurs parents. Une situation qui pourrait lui nuire le jour J, puisque les 18-34 ans sortent généralement moins voter que les plus âgés.

Dominique Anglade arrive en queue de peloton quant à sa performance au dernier affrontement télévisé.

Même avec seulement 16 % d’appuis, grâce à sa force chez les non-francophones, la libérale peut tout de même encore rêver du siège de cheffe de l’opposition officielle. Mais rien n’est acquis.