Décès d’une ado dans une course d’autos

Deux jeunes pourraient faire face à la justice

Les amis d’une adolescente décédée aux côtés de son copain lors d’une course entre deux véhicules, ce week-end, en Outaouais, implorent à la prudence.

« On n’est pas invincible, martèle Océanne Coulombe. On veut repousser nos limites, mais il ne faut pas. La vie tient juste à un fil. »

Son amie de 16 ans Maude Charbonneau était passagère d’un des deux véhicules qui ont été vus en train de courser à grande vitesse sur le chemin du 4e rang du Gore, à Lochaber, près de Thurso, en fin d’après-midi, dimanche.

Le conducteur du premier bolide, dans lequel se trouvait l’adolescente, a perdu le contrôle avant de s’écraser dans un ravin.

Les quatre passagers, tous mineurs, ont subi des blessures qui ont mis leur vie en danger.

COUPLE BRISÉ

« Ils ont tout le temps été proches, c’était un super beau couple », se rappelle Océanne.

Nombre de connaissances de la victime ont tenu à rappeler sur les réseaux sociaux l’importance d’être prudent sur la route, tout en affichant leur soutien aux proches de Maude Charbonneau, qui célébrait son bal des finissants il y a quelques mois.

« Elle voulait aller travailler au Casino et voulait essayer de gagner un stage en France. Tu avais tellement de beaux projets », a écrit sur Facebook sa soeur, Élodie Charbonneau.

Pendant que la famille Charbonneau cherchera à amorcer son deuil, les automobilistes qui étaient au coeur de la course mortelle risquent d’affronter la justice.

ALCOOL DANS LE SANG

L’ado de 17 ans qui conduisait le véhicule ayant plongé dans le ravin devait rencontrer hier les enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ), si son état de santé le permettait.

Un prélèvement sanguin laisserait croire aux policiers qu’il aurait conduit sous l’influence de l’alcool.

De son côté, le conducteur de 18 ans du second véhicule pourrait quant à lui faire face à des accusations en lien avec la conduite dangereuse, a laissé entendre la police provinciale.

La SQ ne rapportait aucune arrestation en fin de journée, hier. Leur enquête se poursuit.

« Il y avait encore des reconstitutionnistes [hier] matin qui faisaient des expertises, notamment avec un drone », a mentionné Stéphane Tremblay, porte-parole du corps policier.