Duhaime, la balloune dégonflée

Avant le début de la campagne électorale, les astres semblaient alignés pour qu’Éric Duhaime soit avantagé par sa longue expérience des médias et sa capacité à formater ses messages.

Or, surprise, les dernières semaines ont surtout vu son ballon se dégonfler mollement comme si le pétard Duhaime avait été allumé trop tôt.

L’AVION QUI NE DÉCOLLE PAS

Le chef du PCQ a habitué les auditeurs des radios de Québec à des coups de gueule plutôt efficaces. Peu nuancé, imagé, controversé sont les qualificatifs qu’on lui accolait.

On croyait qu’il serait redoutable dans les débats télévisés et qu’il tirerait facilement profit de l’espace médiatique pendant la campagne. Et puis non.

J’étais la première à dire à qui veut l’entendre qu’Éric Duhaime allait être redoutable de populisme et qu’il saurait endormir les électeurs avec des propos faussement raisonnables. On l’a vu le faire avant la campagne, notamment lors de ses passages à Tout le monde en parle.

Ma crainte, c’était que les électeurs se disent « finalement, ce n’est pas si pire que ça, le PCQ. »

PARI RATÉ LORS DES DÉBATS

Finalement, c’est l’inverse qui s’est produit. Pendant les débats télévisés, Éric Duhaime est le chef qui a le moins bien performé.

À la fois lors du Face-à-Face TVA 2022, lors du débat de Radio-Canada et à TLMEP, il a donné l’impression de n’avoir rien d’autre à proposer qu’une irritation agressive.

Son non-verbal donnait l’impression qu’il n’en avait rien à faire de l’exercice démocratique et que la campagne était une ennuyeuse perte de temps.

Il s’est contenté de répéter que la CAQ cachait ses études, que c’était méchant de le comparer à Donald Trump et qu’il fallait plus de privé en santé. Rien, donc, pour faire croître sa base d’électeurs.

Est-ce que le PCQ aurait déjà atteint la saturation de son bassin d’électeurs potentiels ? Et encore, iront-ils voter ? Duhaime lui-même semble résigné à perdre son comté.