Le Journal de Montréal

Russell Martin admire Judge

L’ancien receveur a souvent affronté le frappeur de puissance durant sa carrière

MATHIEU BOULAY

Même s’il est maintenant à la retraite, Russell Martin continue de s’informer sur l’actualité quotidienne du baseball majeur. Bien sûr, il suit avec intérêt la course aux circuits d’Aaron Judge.

« Je trouve cela incroyable ce qu’il [Judge] est en train de réaliser, a souligné Martin lorsqu’on l’a rencontré hier au tournoi de golf Théo & Louis au club Le Mirage à Terrebonne. Lui, il n’y a aucune question. Sa puissance est naturelle.

« S’il bat le record, il n’y aura pas d’astérisque à côté de son nom. Tu sais ce qu’il fait, c’est par lui-même et par l’entraînement. Frapper 60 circuits, c’est exceptionnel !

« Je lui souhaite de battre le record [des Yankees] de Roger Maris [61]. De frapper 62 longues balles, ce serait spécial. »

Martin n’a pas évolué avec le frappeur de puissance à l’époque où il portait les couleurs des Yankees de New York.

« Il était encore jeune. Il était dans les mineures, a-t-il précisé. Cependant, on entendait déjà parler de lui. Il ne passait pas inaperçu à 6 pi 7 po et 282 lb. C’est un monstre.

« Au-delà de ce qu’il est capable de faire sur un terrain de balle, c’est tellement une bonne personne. »

UN ADVERSAIRE CORIACE

Martin a eu la chance d’affronter Judge à quelques reprises avant la fin de sa carrière. Comme receveur, le numéro 99 des Yankees causait certains maux de tête à ses adversaires.

« Il faut simplement faire attention, a souligné le Québécois de 39 ans avec un sourire. Il frappe la balle tellement fort. Lorsqu’il était plus jeune, Judge s’élançait davantage. Je pense qu’il a appris à comprendre les stratégies des lanceurs des équipes adverses.

« On dirait qu’il sait maintenant lorsque le lanceur va le défier ou qu’il aura un mauvais lancer.

« Son oeil au bâton est meilleur maintenant et c’est ce qui fait la différence. Son élan est beau et raffiné. »

« ÇA AVAIT L’AIR PLATE »

Dans les derniers mois, Martin a décidé de prendre sa retraite du baseball. Une décision avec laquelle il est en paix.

« Je passe du temps avec mes trois filles, dont une qui a un mois et demi. Je passe beaucoup de temps avec elles. »

La pandémie a été un facteur important dans le choix de Martin.

« Durant la COVID, j’ai reçu des offres, a-t-il confirmé. Ça ne me tentait pas de jouer devant des gradins vides.

« C’est vraiment une des raisons importantes. Je trouvais que ça avait l’air plate. Les gars ne semblaient pas avoir autant de plaisir. En fin de carrière, je ne me voyais pas jouer des matchs sans l’énergie de la foule.

« Cette situation [le fait de ne pas jouer en raison de la pandémie] m’a aidé à faire la transition. »

UN FAN DE GOLF

La bonne nouvelle, c’est qu’il a accroché son gant et son masque de receveur en bonne santé.

Il peut faire des activités physiques et jouer avec ses enfants librement.

D’ailleurs, Russell Martin est devenu un mordu de golf.

Il dispute entre 140 et 150 rondes par année.

SPORTS

fr-ca

2022-09-27T07:00:00.0000000Z

2022-09-27T07:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/282484302635677

Quebecor Media