Le Journal de Montréal

Slafkovsky brise la glace

Le premier choix du Canadien au dernier repêchage a fait ses débuts devant ses partisans à Montréal hier soir. ›

JOSÉ jose.theodore@quebecormedia.com THÉODORE – Propos recueillis par Gilles Moffet

Quand je regarde où en est le Canadien aujourd’hui et où il en était, il y a un an, je dois me pincer afin de savoir si je rêve ou si je suis dans la réalité.

J’ai l’impression qu’il s’est passé 10 ans dans les 12 derniers mois.

À la même période l’an dernier, le Tricolore reprenait le boulot après une présence en finale de la Coupe Stanley. Marc Bergevin était encore le directeur général et Dominique Ducharme, l’entraîneur-chef.

Le pilier de l’équipe, Carey Price, était sur la liste des blessés, mais ça ne devait être qu’une question de semaines avant qu’il ne revienne au jeu après avoir subi une arthroscopie à un genou.

Puis, le 7 octobre, une bombe est tombée. Bergevin a annoncé que Price joignait le programme d’aide aux joueurs de la LNH et qu’il serait absent pour une période d’au moins 30 jours.

On connaît la suite. Son absence s’est prolongée, le Canadien a connu un début de saison affreux et le 28 novembre, Geoff Molson a congédié Bergevin et le recruteur-chef mal aimé, Trevor Timmins, pour engager Jeff Gorton à titre de vice-président hockey. Après un long processus, Gorton a nommé Kent Hughes au poste de DG, le 19 janvier.

Le 9 février, Hughes a relevé Ducharme de ses fonctions pour nommer Martin St-Louis entraîneur-chef.

La nouvelle équipe de direction a procédé à d’autres changements et implanté sa philosophie dans les mois suivants, mais on peut dire que leur véritable départ s’amorce avec ce camp d’entraînement. La chasse aux postes est ouverte.

L’ÈRE DU SURPLACE

J’espère que l’ère du surplace est terminée. Depuis une vingtaine d’années, il n’y a jamais eu de vraie relance et l’organisation a tourné en rond, peu importe qui était derrière le banc. Alain Vigneault, Guy Carbonneau, Jacques Martin, Michel Therrien, Claude Julien et Dominique Ducharme se sont succédé avec des résultats similaires.

Il y a eu cette surprenante présence en finale de la Coupe Stanley en 2021, alors que le Canadien a émergé de la division canadienne, mais là on repart à neuf à tous les niveaux, que ce soit dans les bureaux, derrière le banc, sur la patinoire et particulièrement devant le filet.

L’absence de vétérans comme Price, Shea Weber ou même Jeff Petry signifie que plus personne n’a de privilèges. St-Louis pourra donner de la glace à ceux qui le méritent.

Il n’y a plus de gros noms dans cette formation et même dans les cas du capitaine Nick Suzuki et de la jeune sensation Cole Caufield, on ne parle pas encore de vedettes établies.

COMMENT GÉRER LE BANC ?

J’ai hâte de voir comment St-Louis va diriger. Il va utiliser ses forces de communicateur et d’enseignant pour travailler avec chaque individu, mais d’un point de vue collectif, comment va-t-il gérer son banc ?

Il devra vivre avec les erreurs des jeunes, mais jusqu’à un certain point. Quel sera son niveau de tolérance ?

Le contexte diffère de celui de son arrivée dans une cause perdue la saison dernière. St-Louis doit viser la victoire et maintenir son équipe dans la course aux séries le plus longtemps possible. J’espère seulement que le CH ne sera pas éliminé dès janvier.

On ne rêve pas à la coupe Stanley cette année, mais l’équipe doit compétitionner et progresser. Avec tous les points d’interrogation dans la formation, une participation aux séries semble être mission impossible, mais frôler les 10e, 11e et 12e rangs de l’Association de l’Est n’est pas exclu.

On ne veut pas parler de reconstruction, mais disons qu’on repart à neuf avec une vision à long terme qui, espérons-le, rapportera des dividendes rapidement.

LA UNE

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2022-09-27T07:00:00.0000000Z

2022-09-27T07:00:00.0000000Z

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