Matheson, comme un petit gars

Juraj Slafkovsky et Owen Beck sont possiblement les deux nouveaux venus vers qui tous les yeux étaient tournés pour cette entrée préparatoire au Centre Bell. Le premier en raison de son statut de premier choix du repêchage, le second en raison de l’excellente prestation qu’il a offerte entre Cole Caufield et Mike Hoffman.

Mais c’est probablement Mike Matheson qui a vécu les émotions les plus fortes, hier. Originaire de Pointe-Claire, le défenseur patinait au Centre Bell dans l’uniforme du Tricolore pour la première fois.

« Le petit gars en moi ne pouvait croire que ça arrivait pour vrai. Ça m’a frappé lorsque nous sommes sautés sur la patinoire pour la période d’échauffement », a raconté Matheson.

Martin St-Louis s’est assuré que son vétéran à la ligne bleue puisse chasser les papillons rapidement. L’arrière de 28 ans a été le patineur le plus utilisé dans le camp montréalais avec un temps de jeu de 25 min 21 s. Forces égales, attaque massive, désavantage numérique : Matheson, qui a obtenu une passe sur le but de Cole Caufield, inscrit avec l’avantage d’un homme, a été de tous les combats.

« Un moment donné, je me suis dit que je l’avais peut-être fait trop jouer pour un match préparatoire. Puis, j’ai vu que les Devils avaient utilisé Damon Severson également pendant plus de 25 minutes. Alors, je me suis dit que je n’étais pas fou. »

L’ÉNERGIE DE LA JEUNESSE

Le temps d’utilisation de Matheson n’a rien de surprenant considérant qu’il était le seul vétéran à la ligne bleue. Jordan Harris, avec seulement 10 matchs de la LNH derrière la cravate, était le deuxième plus expérimenté du groupe.

« J’ai aimé leur énergie. C’était un premier match, il y avait un peu de nervosité. Mais on a vu de belles choses. Il y avait de l’engagement », a exprimé l’entraîneurchef du Canadien.

Kaiden Guhle et Harris ont été les deux espoirs les plus efficaces. La soirée a possiblement été un peu plus difficile pour Justin Barron, qui a néanmoins vu de l’action pendant plus de 22 minutes. Mattias Norlinder n’a pas nécessairement été des plus convaincants lui non plus.

« On doit faire attention pour ne pas se faire une opinion trop rapide, a prévenu St-Louis. Un match, ce n’est pas assez. L’échantillon est trop mince. On va continuer d’amasser de l’information et, à la fin, on prendra ce qui est la meilleure décision pour l’équipe et pour les joueurs concernés. »

DE GROS POINTS POUR HARRIS

Cela dit, on peut prédire que Harris amorcera la saison à Montréal. Probablement sur le flanc droit. Même s’il ne s’agit pas de son côté naturel, il s’est une fois de plus bien débrouillé.

« On est mince à droite. On a besoin d’un joueur capable d’évoluer de ce côté. Jordan est habitué de le faire. Il bouge bien ses pieds », a analysé St-Louis.

Les 71 joueurs toujours présents au camp profiteront d’une journée de congé. Demain, une vingtaine d’entre eux s’envoleront en direction de Toronto pour y affronter les Maple Leafs, en soirée.