Le Journal de Montréal

Une hausse des violences dans les manifestations

Selon l’un des syndicats, 3,5 millions de personnes étaient mobilisées hier

PARIS | (AFP) La mobilisation contre la réforme des retraites est restée très forte hier en France, une semaine après le passage en force du gouvernement sur ce texte, avec une radicalisation du mouvement qui s’est traduite par une hausse des violences.

Au total, 3,5 millions de personnes ont manifesté dans plus de 300 villes de France, selon le syndicat CGT, et 1,08 million selon le ministère de l’Intérieur.

Paris a enregistré un nombre record de manifestants et la mobilisation est en hausse à l’échelle du pays par rapport à la 8e journée de mobilisation le 15 mars (480 000 manifestants), selon le ministère de l’Intérieur. Les syndicats évoquent un niveau équivalant au record du 7 mars.

La mobilisation n’a toutefois pas atteint de niveau record.

Alors que selon une source proche du gouvernement, l’exécutif espérait que la contestation s’étiolerait et que tout rentrerait dans l’ordre « ce week-end », les syndicats ont d’ores et déjà appelé à une 10e journée d’action nationale mardi.

SITUATION CHAOTIQUE

En début de soirée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin indiquait que 123 gendarmes et policiers avaient été blessés hier, et plus de 80 personnes interpellées.

La première ministre Élisabeth Borne a jugé « inacceptables » les « violences et dégradations » dans les manifestations.

« Manifester et faire entendre des désaccords est un droit. Les violences et dégradations auxquelles nous avons assisté aujourd’hui sont inacceptables », a-t-elle écrit sur Twitter, exprimant sa « reconnaissance aux forces de l’ordre et de secours mobilisées ».

À Paris, où la CGT a annoncé 800 000 manifestants et le ministère 119 000, des violences ont rapidement éclaté en tête de cortège : pavés, bouteilles et feux d’artifice lancés sur les forces de l’ordre, vitrines et abribus brisés et feux de poubelles.

La préfecture de police a recensé « environ un millier » d’éléments radicaux dans la capitale, où la situation restait chaotique en soirée, avec des incidents toujours en cours.

À Nantes et Rennes aussi, des heurts ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau.

MONDE

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2023-03-24T07:00:00.0000000Z

2023-03-24T07:00:00.0000000Z

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