Le Journal de Montréal

Pas d’anomalie dans la vente des billets

Le Festival d’été de Québec a vu ses laissez-passer s’envoler en moins de 2 heures

CÉDRIC BÉLANGER

Le Festival d’été assure qu’aucune anomalie n’a été détectée lors de la vente à une vitesse record, mercredi, de 125 000 laissez-passer afin d’assister aux concerts de sa cuvée 2023.

Depuis que le FEQ a annoncé que tous ses billets ont été vendus en moins de deux heures, plusieurs personnes se sont plaintes, sur les réseaux sociaux, que des passes sont déjà offertes sur des sites de revente.

« Nous comprenons la déception du monde, nous avons vu les commentaires et nous avons creusé la question. À notre connaissance, il n’y a pas d’anomalie dans le processus d’achat. Il n’y a pas un achat massif qui a été pointé quelque part », signale au Journal la vice-présidente aux communications du FEQ, Samantha McKinley.

Selon cette dernière, deux indicateurs démontrent que les achats effectués sont légitimes : la moyenne de billets vendus par transaction est en baisse par rapport à l’année passée et le taux de retour, c’està-dire les clients de 2022 qui rachètent en 2023, est « extrêmement élevé ».

« Ça nous laisse croire que nous n’étions pas dans une vague de robots qui font des achats massifs. »

Elle a cependant refusé de fournir ces données parce qu’il s’agit d’informations commerciales stratégiques.

IMPOSSIBLE D’ÊTRE ÉTANCHE

Comment le festival tente-t-il de déjouer les revendeurs ? En n’autorisant qu’une transaction par carte de crédit, en limitant le nombre de billets à quatre par transaction et en surveillant le flux des acheteurs à la billetterie.

Malgré tout, Samantha McKinley reconnaît que le FEQ, comme tous les événements d’envergure, ne peut être à 100 % étanche contre les revendeurs.

Elle note cependant que les sites de revente n’ont pas beaucoup de billets en vente actuellement. Par exemple, hier matin, le site billets.ca affichait 24 laissez-passer en admission générale.

« Je ne suis pas en mesure de comparer avec 2022, mais présentement quand je regarde, le nombre me semble extrêmement bas », dit-elle.

ACHETEURS PRESSÉS

Mme McKinley soulève aussi l’hypothèse que les acheteurs ont été plus nombreux à acheter tôt par crainte de manquer leur coup, comme ce fut le cas pour plusieurs festivaliers en 2022.

« Depuis quelques semaines, tous les indicateurs étaient au vert clignotant, visible de la lune. Le nombre de messages qu’on recevait nous-mêmes pour avoir des billets, avant même que la programmation ne sorte, était hallucinant. Les indicateurs web, les taux d’ouverture, tout était dans le plafond. On sentait que ça s’en venait, mais on n’avait pas idée à quel point ce serait fort et vite. »

Pourrait-on limiter à deux le nombre de billets par transaction ou même déplacer l’heure de la mise en vente ? Le FEQ se dit prêt à l’analyser, mais qu’il y aurait forcément des avantages et des inconvénients. « De réduire à deux donnerait forcément des maux de tête aux familles qui essayent d’en acheter trois ou quatre », conclut Samantha McKinley.

JM VENDREDI

fr-ca

2023-03-24T07:00:00.0000000Z

2023-03-24T07:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/282016151575336

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