Le Journal de Montréal

Une deuxième saison moins convainquante

BRUNO LAPOINTE

Après une pause de plus d’un an, Yellowjackets revient dès aujourd’hui avec une nouvelle série d’épisodes. La seconde saison est-elle à la hauteur des attentes ? En un mot : non.

Nuançons tout de même. La nouvelle saison de Yellowjackets n’est pas un mauvais cru pour autant. Elle peine simplement à atteindre les standards établis par la saison précédente. C’est le constat qui s’impose après avoir visionné 4 des 10 épisodes attendus tout au long du printemps.

Le premier d’entre eux est disponible à compter d’aujourd’hui sur l’application Crave. Les neuf autres suivront à raison d’un par semaine.

D’HIER À AUJOURD’HUI

Petit rappel : Yellowjackets suit une bande d’adolescentes, membres d’une équipe de soccer féminine, en 1996. Leur destin, initialement rempli de promesses, prend une tournure glauque et cauchemardesque lorsque l’avion les menant à un championnat s’écrase en pleine forêt.

En parallèle, on suit quatre de ces femmes, 25 années plus tard. Devenues adultes, elles n’ont visiblement pas toutes réussi avec autant de succè sà s’adapter à leur retour à la civilisation.

On reprend donc ici l’intrigue où on l’avait laissée. Dans les années 1990, les tensions continuent de grimper entre les copines au fur et à mesure que le froid de l’hiver, cruel et impitoyable, s’installe. Mais bien franchement, cette portion de l’intrigue semble résignée à faire du surplace. C’est long, c’est lent et même les actes de cannibalisme – sous-entendus tout au long de la première saison – ne parviennent pas à pimenter ce récit.

La rupture de ton entre les deux saisons est particulièrement brutale.

Quant aux « versions adultes » de ces héroïnes, elles s’éparpillent désormais aux quatre vents. On nous balance des hallucinations morbides, une secte mystérieuse et une enquête citoyenne tirée par les cheveux, tout ça au cours des premières heures.

IMPECCABLE SOPHIE NÉLISSE

Heureusement que les interprètes, dont l’impeccable Sophie Nélisse, parviennent à insuffler charisme et conviction à cette intrigue en manque de tonus. Parmi les nouveaux visages de cette saison, soulignons la présence de François Arnaud qui, malgré son talent évident, se retrouve confiné à un arc narratif qui, du moins pour le moment, semble inutilement greffé au récit principal.

JM VENDREDI

fr-ca

2023-03-24T07:00:00.0000000Z

2023-03-24T07:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/282059101248296

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