Le Journal de Montréal

LE RESPECT DE TOUS LES JOUEURS

« Il n’y a aucun signe de ralentissement avec Bergeron » – Brendan Gallagher

JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT jean-francois.chaumont @quebecormedia.com

BOSTON | Patrice Bergeron a 37 ans. Il joue sa 19e saison dans l’uniforme des Bruins. Avec une bague de la Coupe Stanley et cinq conquêtes du trophée Frank-Selke, il a déjà en poche sa présence au Temple de la renommée du hockey.

Il n’y a pas juste à l’intérieur des murs du vestiaire des Bruins qu’on ressent toute l’admiration pour Bergeron. C’est le même phénomène dans le camp des éternels rivaux, le Canadien.

« Ça va de soi, mais Patrice a le respect de tout le monde dans cette ligue, a dit l’ailier Brendan Gallagher. Il joue de la bonne façon et il semble s’améliorer encore tous les ans. Il n’y a aucun signe de ralentissement avec lui. Il est un des joueurs les plus intelligents de la LNH et il domine dans plusieurs endroits. »

Bergeron a encore les chiffres pour prétendre au titre du Selke. En 71 matchs, il a obtenu 56 points (26 buts, 30 passes) et présente un différentiel de +33. Il reste aussi un maître au cercle des mises en jeu à 60,6 %.

UN MODÈLE

À quelques heures de son premier match au TD Garden de Boston, Rafaël Harvey-Pinard avait les yeux pétillants en parlant de Bergeron.

« J’ai énormément de respect pour Patrice, a souligné l’ailier de 24 ans. Il est un modèle pour tous les joueurs du Québec. Patrice joue tellement bien des deux côtés de la patinoire. Je l’ai regardé jouer plusieurs fois pour voir ses stratégies. »

Si Harvey-Pinard n’a pas le bonheur de connaître personnellement le capitaine des Bruins, Alex Belzile s’entraîne avec lui au cours de l’été à Québec.

« Patrice a une approche contagieuse, a souligné Belzile. Il rend toutes les personnes confortables autour de lui. Il est un joueur dominant depuis plusieurs années.

Mais tu ne dois pas oublier qu’il a deux bras et deux jambes comme tout le monde. Il peut aussi manquer une passe. Mais ça arrive moins souvent que les autres. J’aime bien le côtoyer. »

Durant ses entraînements estivaux, Belzile a également l’occasion de s’exercer au cercle des mises en jeu avec Bergeron. À ses yeux, le numéro 37 a un avantage indéniable.

« Je peux regarder des vidéos, mais aussi des techniques. Quand tu vieillis, les juges de lignes te laissent un peu plus de corde. C’est un avantage que j’avais dans la Ligue américaine ! »

Quand il jouait pour le Tricolore, Tomas Plekanec a souvent dit que les meilleurs de la LNH pour les mises en jeu étaient aussi ceux qui maîtrisaient l’art de tricher dans la légalité.

UN CHOIX DE DEUXIÈME TOUR…

Avec plus de 1000 points et plus de 1200 matchs dans la LNH, Bergeron a constitué un réel vol pour les Bruins au repêchage de 2003, lors duquel il a entendu son nom au 45e rang.

À l’image de Gallagher, Martin St-Louis l’a décrit comme un joueur respecté de tous.

« Mais le respect n’est pas donné, il est mérité, a précisé l’entraîneur en chef du CH. Tu le gagnes avec la constance. Depuis le début de sa carrière, il est constant. C’est rare qu’un choix de deuxième tour fasse le saut dans la LNH immédiatement. Je pense que les gars qui étaient là avaient vu de la constance assez longtemps pour le garder. »

« Patrice a toujours eu des standards très hauts. Il vit avec ses standards et il joue avec ça. Il est un exemple pour toutes les personnes. »

Avec Bergeron, il restera maintenant à savoir s’il poursuivra sa carrière pour une 20e saison l’an prochain à Boston ou s’il accrochera ses patins à la fin des séries.

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2023-03-24T07:00:00.0000000Z

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