Le Journal de Montréal

L’EXCEPTION NE FAIT PAS LA RÈGLE

Alors que certaines pratiques de courtiers immobiliers ont été dénoncées dans les médias récemment, permettez-moi d’apporter quelques nuances.

Avant toute chose, je tiens à souligner que l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) déplore tous comportements et actions répréhensibles qui nuisent grandement à l’image de la profession.

Les quelques cas rapportés récemment dans les médias constituent des exceptions par rapport au travail de qualité et professionnel effectué quotidiennement par les 15 000 courtiers immobiliers québécois. Chaque année, la vaste majorité des consommateurs choisissent de travailler avec un courtier immobilier, ce qui représente près de 100 000 transactions immobilières à travers la province. D’ailleurs, en 2023, la presque totalité des consommateurs se sont déclarés satisfaits ou très satisfaits du travail de leur courtier selon un sondage de satisfaction Léger.

Dans leurs activités quotidiennes, les courtiers visitent des propriétés soirs et fins de semaine, accompagnent les acheteurs dans la rédaction de promesses d’achat, mettent en marché les propriétés des vendeurs, négocient, veillent au bon déroulement de la transaction et, surtout, répondent aux questions de leurs clients à toute heure afin de leur assurer une transaction en toute quiétude. C’est ça, le travail d’un courtier immobilier.

Il faut aussi savoir que le Québec est la province où la pratique du courtage immobilier est la plus encadrée au Canada. Dans ses activités immobilières, le courtier doit respecter les dispositions de la Loi sur le courtage immobilier et il est encadré par le régulateur du gouvernement, l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ). Pour obtenir son permis de courtier immobilier, celui-ci doit avoir suivi une formation complète (un AEC) et réussir un examen d’entrée rigoureux. Une fois son permis obtenu, il doit suivre un programme de formation continue obligatoire d’un minimum de 18 unités de formation continue à tous les deux ans. Vous pouvez constater comme moi que la profession est soumise à une réglementation très stricte, afin d’assurer la sécurité du public.

Au cours des 30 dernières années, les changements à la Loi sur le courtage immobilier ont eu comme principal objectif d’améliorer la protection du public et de protéger leur patrimoine immobilier. En ce qui concerne les rares clients qui auraient été victimes de préjudices de la part d’un courtier, comme dans la plupart des professions, il existe un fonds d’indemnisation auquel ils peuvent avoir accès au besoin.

Dans sa volonté d’off rir un accompagnement irréprochable aux acheteurs et vendeurs, l’industrie se remet en question et se dote année après année d’outils afin d’être toujours à l’avant-garde. Je suis bien placé pour vous en parler, l’immobilier est en constante évolution, et ce, toujours pour répondre aux besoins changeants des clients.

En somme, les courtiers immobiliers sont tout à fait conscients de leur rôle crucial, qui est de représenter au mieux les intérêts de leurs clients, en faisant preuve de transparence et en veillant à ce que toutes les parties soient bien accompagnées. Ce professionnalisme est essentiel – et bien réel – pour maintenir un climat de confiance.

Marc Lacasse

Président du conseil d’administration de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec

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2023-11-18T08:00:00.0000000Z

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