Le Journal de Montréal

À propos du partage de la facture au restaurant

LOUISE DESCHÂTELETS louise.deschatelets@quebecormedia.com

J’ai suivi les divers témoignages publiés dans votre rubrique à propos des hommes qui datent des femmes au restaurant et qui leur demandent de partager la facture. Je suis d’une génération où il a toujours été normal de partager la facture dans les restaurants. Mes vieux, par contre, ne sont pas comme ça, puisque ma mère a toujours été dépendante de mon père et que c’est lui qui a toujours ramassé la facture. Après s’être remise sur le marché de la recherche d’un homme à la suite du décès de mon père, elle se plaint de ne rencontrer que des goujats qui lui font ce genre de demande.

Vous avez certainement remarqué que seules les femmes âgées s’insurgent contre le fait que certains hommes leur demandent de partager les frais de ce qu’ils ont consommé. Il ne viendrait jamais à l’idée d’une femme de mon âge ou d’une plus jeune de le faire.

Pas un mois ne passe sans que ma mère ne se dise victime d’un radin de première classe. J’ai beau lui dire que la vie d’aujourd’hui, c’est comme ça, elle ne veut rien entendre. Comme je lui dis souvent : « Ohé, les vieilles, arrivez en ville ! »

Anonyme

Votre manière de séparer les réactions des diverses générations me semble un peu trop radicale, en plus de manquer de diplomatie. Mais je reconnais que votre génération est plus encline au partage de la facture que les précédentes. Je crois que le phénomène tient tout autant à des us et coutumes qu’à l’épaisseur d’un portefeuille, ou à une relation plus ou moins difficile avec l’argent.

Une autre correspondante disait d’ailleurs sur le même sujet « Lorsque je rencontre un homme pour la première fois, s’il me trouve de son goût, il insiste pour payer l’addition. Les quelquefois où j’ai partagé les frais avec l’homme en question, bizarrement, il n’y avait pas de deuxième rencontre. Faites les déductions que vous voulez. »

Certains problèmes de santé sont plus difficiles à admettre que d’autres

Ma chère Louise, j’ai besoin que vous et vos lectrices veniez à mon secours, car je souffre de quelque chose qui me perturbe beaucoup et qui n’est pas facile à dévoiler à mon entourage tant ça me fait honte. J’ai un sérieux problème d’incontinence fécale, et comme le médecin m’a annoncé qu’à mon âge, on n’opérait plus pour cela, je ne sais trop comment adapter ma vie en conséquence. Pourriez-vous me dire quels sont les meilleurs sous-vêtements à porter, la diète à adopter, ainsi que le genre d’exercices que je puis faire sans nuire à mon état général ?

Depuis que j’ai appris cette mauvaise nouvelle, je ne sors plus de peur d’avoir un accident et que ça me coule sur les jambes, sans parler des odeurs qui pourraient en résulter. Je n’ose en parler avec personne de mon entourage, et avec l’isolement que ça m’impose, je crains de faire une dépression. Merci à l’avance.

Déprimée

La première chose à faire est d’en parler avec votre médecin de famille pour vous faire rassurer sur le fait que vous êtes loin d’être la seule victime de cette anomalie et que vous ne devriez pas vous abstenir de vivre à cause de ça, puisque des moyens sont à votre disposition pour y remédier.

Il pourra dans un premier temps vous proposer un médicament antidiarrhéique pour réduire vos défécations, tout comme certains exercices pour rééduquer votre plancher pelvien. Il existe sur le marché des culottes étanches et sécuritaires pour ce genre de problème, tout comme on vend aussi en pharmacie des tampons annaux d’une grande efficacité.

En ce qui concerne l’activité physique, on recommande qu’elle soit modérée, tout comme la fréquence de vos repas et le temps accordé à ceuxci ont besoin d’être discutés avec votre médecin. Je vous ferai part des témoignages reçus sur le sujet.

JM MARDI

fr-ca

2022-11-01T07:00:00.0000000Z

2022-11-01T07:00:00.0000000Z

https://jdm.pressreader.com/article/282119230487279

Quebecor Media